Accueil Economie Tunisia Africa Business Meeting — Programme: Coopération renforcée pour le commerce afro-arabe

Tunisia Africa Business Meeting — Programme: Coopération renforcée pour le commerce afro-arabe

Face à un contexte de plus en plus complexe marqué par l’insécurité alimentaire et le changement climatique, les pays arabes et africains intensifient leur collaboration pour renforcer leur résilience alimentaire.


C’est en marge de la troisième édition du Tunisia Africa Business Meetings que la 4e réunion du Conseil des gouverneurs du programme des Ponts commerciaux arabo-africains (Aatb) a eu lieu.

Ayant pris part à cette rencontre qui rassemble des acteurs financiers des régions arabe et africaine, la ministre de l’Economie et de la Planification, Feryel Ouerghi, a fait savoir que cette réunion qui relève d’une grande importance intervient dans un contexte particulier où les pays arabes et africains œuvrent à réduire leur insécurité alimentaire.

Faciliter le commerce

Rappelant que la sécurité alimentaire représente un défi de taille pour les pays des deux régions, la ministre a mis l’accent sur la nécessité de développer et diversifier les filières de production agricole et agroalimentaire en vue d’atteindre cet objectif.

Elle a ajouté que le Programme ponts de commerce arabo-africains (Aatb) est une initiative d’envergure qui permet de faciliter le commerce entre ces pays et contribue à l’amélioration des flux d’investissement entre eux.  Ouerghi a, dans ce contexte, évoqué le défi du changement climatique qui accentue le stress hydrique auquel est exposée la Tunisie, précisant que notre pays s’est doté d’un arsenal législatif lui permettant de mieux gérer la pénurie d’eau.

La stratégie eau 2050, relative à la gestion de l’eau ainsi qu’au secteur agricole, devra  permettre à la Tunisie de s’adapter, selon ses dires, aux changements climatiques qui affectent particulièrement l’agriculture tunisienne. Elle a, en outre, ajouté que l’initiative Aatb propose un cadre idéal pour les pays africains et arabes leur permettant de tirer réciproquement parti de leurs atouts et du potentiel inexploité que recèle le commerce afro-arabe. 

La ministre a, par ailleurs, ajouté que la Tunisie, en tant que pays arabe, mais aussi africain, signataire de plusieurs accords de libre-échange, tels que la Zlecaf et le Comesa, peut jouer un rôle important dans l’impulsion du commerce entre  les pays de ces deux différentes zones économiques, et ce, dans le cadre d’un partenariat tripartite. 

Discuter le plan d’action pour la période 2024-25

Elle a ajouté que la coopération avec des institutions financières, telles que l’Afreximbank ou encore la BAD et la Société internationale islamique de financement du commerce, offre une solution pour attirer des financements qui peuvent être investis dans le renforcement des infrastructures de transport en Afrique, un des principaux freins au commerce international africain. 

De son côté, Hani Salem Sonbol, P.-d.g. de l’International Islamic Trade Finance Corporation (Itfc), a affirmé que cette réunion a constitué une occasion pour aborder de nombreuses questions importantes qui concernent les Etats membres du programme, principalement le thème de la sécurité alimentaire. Il a fait savoir que des accords ont été signés avec de nombreuses institutions et partenaires afin d’appuyer l’industrie agroalimentaire, mais aussi l’approvisionnement des Etats membres en produits alimentaires. Ces accords s’inscrivent dans le cadre d’un programme signé en 2023 au Caire entre l’Institution islamique internationale pour le commerce et l’Afreximbank et dont le montant s’élève à 1,5 milliard de dollars.

Il a ajouté que cette rencontre a permis de discuter le plan d’action pour la période 2024-2025 et qui se concentrera principalement sur des questions cruciales telles que la sécurité alimentaire et les infrastructures, avec la proposition de divers projets d’énergie, de routes, de technologie, outre le renforcement du commerce interarabe et afro-arabe, à travers notamment la mise à disposition des mécanismes de garantie des opérations d’export. 

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